On le sait tous, les émotions influencent profondément notre bien-être, nos décisions et nos interactions sociales.
Qui n’a jamais ressenti un jour un trop plein d’émotions ? Qui n’a jamais ressenti de la colère ou de la tristesse sans raison apparente ? Qui n’a jamais eu des difficultés à dire ce qu’il ressent dans une situation compliquée ?
Dans ce premier article du Blog de Merci à mes Acquis, j’ai décidé d’aborder ce sujet qui me tient à cœur : Les émotions & l’impact de la Kinésiologie.
Cet article va explorer la nature des émotions, pourquoi leur gestion peut parfois être difficile, ce que cela peut révéler sur nous, et comment la kinésiologie peut permettre de mieux appréhender nos états émotionnels.
Un peu de Théorie
Les Émotions, c’est quoi ?
Les émotions sont des états affectifs complexes qui combinent des expériences subjectives (ce qu’on vit), des réactions physiologiques (ce qu’on ressent dans notre corps) et des comportements expressifs (comment on réagit).
Nous ressentons des émotions en réponse à des stimuli internes (une pensée) ou externes (une situation, une personne).
Nos émotions vont donc influencer notre manière de percevoir et d’interagir avec le monde.
Quelles sont les émotions ?
Les psychologues identifient souvent quatre émotions de base : la joie, la tristesse, la colère et la peur Mais ces émotions primaires peuvent se combiner pour créer une gamme plus large comme l’amour, la jalousie, la surprise ou la honte.
La médecine traditionnelle chinoise (MTC) dénombre quant à elle 5 émotions de base :
- La Joie associée à l’élément FEU.
- La Colère, associée à l’élément BOIS.
- La Réflexion ou rumination, associée à l’élément TERRE,
- La Tristesse et mélancolie associée à l’élément MÉTAL,
- La Peur, y compris la crainte et l’anxiété, associée à l’élément EAU.
Les émotions et la MT
Chaque élément est associé à des organes spécifiques, et donc par conséquent, chaque émotion est associée à ces mêmes organes.
Selon la MTC, l’équilibre émotionnel est essentiel pour le bien-être physique et spirituel, car les émotions influencent directement le Qi (énergie vitale) et peuvent entraîner des déséquilibres corporels lorsqu’elles sont excessives ou mal gérées :
- Une Joie excessive peut perturber le cœur et mener à l’agitation.
- La Colère ou la frustration stagnante affecte le foie, ce qui va avoir un impact sur la santé et l’humeur.
- La Réflexion ou la rumination, associée à la rate affecte la digestion et peut entraîner de l’anxiété.
- La Tristesse et la mélancolie affectent les poumons et peuvent donc diminuer l’énergie vitale.
- La Peur, y compris la crainte et l’anxiété, peut affaiblir les reins et épuiser l’énergie vitale.
Et inversement, un déséquilibre physiologique peut faire émerger et installer des émotions.
Dans la pratique
Les émotions, c’est positif ou négatif ?
De manière générale, on nous apprend dès le plus jeune âge, qu’il faut être souriant, et que l’important dans la vie c’est d’être “heureux”.
Lorsqu’un enfant se met en colère, on va dire de lui qu’il est capricieux.
Lorsqu’un enfant a peur, on va dire de lui qu’il manque de courage.
Ce n’est pas attendu par la société de se laisser envahir par des états émotionnels qui vont déranger l’autre.
Et donc on grandit avec la fantastique idée que certaines émotions ne sont pas acceptables !
Que si on ressent trop, on est hypersensible, mais que si on ressent pas assez, on est psychopathe.
Mais pourquoi on devrait partir du principe que certaines émotions sont mieux que d’autres ? Que certaines émotions sont positives et d’autres négatives ?
Et si on se laissait un peu tranquille et qu’on acceptait que toutes les émotions ont une fonction et sont des indicateurs de l’équilibre ou du déséquilibre énergétique dans notre corps ?
Faire ce constat, avoir cette prise de conscience, permet déjà de relâcher la pression : Je ressens ce que je ressens.
En revanche, lorsqu’on n’arrive pas à comprendre pourquoi on ressent certaines émotions, c’est à ce moment là, où il faut essayer de comprendre pourquoi et de faire en sorte d’apaiser ou se rééquilibrer pour se permettre de réussir à vivre en utilisant l’ensemble de la panel des émotions qui est disponible.
Certaines personnes sont tout le temps en colère, sans savoir pourquoi. Elles vont nourrir un sentiment d’injustice, et de conflit avec l’autre et donc soi-même.
D’autres ont peur de tout, tout le temps. Et même lorsqu’elles apprennent une bonne nouvelle, elles ne vont pas réussir à se réjouir, parce que la peur s’installe directement (“et si finalement, il y avait des conséquences négatives à ce que je suis en train de vivre ?”).
Pourquoi faudrait-il apprendre à gérer nos émotions ?
Tout d’abord, je voudrais revenir sur ce concept de “la gestion de ces émotions” comme s’il pouvait y avoir une bonne ou une mauvaise manière de faire et de ressentir.
En partant de ce principe là, il est déjà évident qu’on installe un biais : on va attendre que quelqu’un nous explique comment faire pour ressentir correctement ce que l’on ressent !
Faites une pause,
Respirez,
Réfléchissez à ça !
Personne, mais vraiment personne, ne doit pouvoir nous donner des explications et indications sur ce qu’on ressent et sur ce qui est accepté ou non de ressentir.
L’idée est plutôt de comprendre soi-même ou avec quelqu’un lorsqu’on n’arrive pas à le faire seul.e, pourquoi on ressent parfois TROP, ou de manière anarchique !
Personnellement, depuis que je reçois des séances de kinésiologie et que je fais de la Kundalini Activation, je n’ai plus l’impression d’avoir un problème de “gestion” de mes émotions. Et lorsque cela m’arrive, parce que l’impermanence des émotions est une réalité, j’ai maintenant les outils pour comprendre pourquoi je ressens ça et à rapidement remettre de l’équilibre dans ce que je ressens.
Pourquoi je ressens trop ? Pourquoi je ne ressens pas comme il faut ?
Lorsqu’on a la sensation de se faire envahir par ses émotions, il peut y avoir plusieurs raisons, et notamment :
- Un manque de conscience émotionnelle : on s’interdit de ressentir certaines choses et donc on va utiliser une position refuge.
Pour éviter de ressentir la peur, on va être tout le temps en colère.
Pour éviter de ressentir la tristesse, on va (sur)jouer la joie perpétuellement. - Des expériences traumatiques passées : on a vécu des drames qu’on a pas pu ou voulu résoudre et notre corps et notre esprit ont trouvé un moyen de tout faire tenir ensemble avec sécurité.
- Des conditionnements sociaux qui nous enseignent à réprimer certains sentiments. C’est ce que je décrivais plus haut.
Il est donc important de prendre conscience que la manière dont nous arrivons à accueillir nos émotions d’aujourd’hui est en règle générale liée à notre passé.
Lorsque les émotions sont ignorées ou mal gérées, elles peuvent conduire à des états de stress, d’anxiété et affecter notre santé mentale et physique.
Des exemples pour mieux comprendre
Cette petite fille qui a entendu toute son enfance que la colère n’était pas quelque chose d’adaptée pour une “gentille” petite fille.
A l’âge adulte, quand elle subit de l’injustice, elle aura souvent tendance à se réfugier dans la tristesse sans être capable de ressentir de la colère, ce qui va lui interdire de se défendre ou se protéger.
Cet homme de 25 ans qui a perdu des amis brutalement, et qui veut à tout prix vivre la vie qu’eux n’ont pas pu vivre. Il va être perpétuellement dans la joie et l’excitation et n’a jamais pris le temps de réellement faire son deuil. Mais cette joie apparente cache beaucoup de tristesse et il s’enfonce peu à peu dans la dépression ; pour lutter contre ça, il prend toujours plus de risque dans la vie : sport à risque, drogue, etc.
Cette femme qui a été traumatisée petite du départ de son père et qui à refusé de ressentir de la tristesse pour rassurer sa mère. Aujourd’hui, il lui arrive certains jours de ressentir une profonde tristesse sans savoir ni comprendre pourquoi puisqu’elle n’a aucune raison apparente.
Et la rationalisation dans tout ça ?
Lorsqu’on arrive déjà à prendre conscience que nous ne sommes pas un être imparfait lorsqu’on se fait envahir par nos émotions, mais qu’au contraire, nous avons encore des choses à régler de notre passé pour que cela impacte moins notre présent puis notre futur, nous sommes à la porte de la connaissance de soi.
C’est là qu’intervient parfois la nécessité de se faire accompagner pour aller travailler en profondeur et permettre ainsi de se reconnecter à soi, à déconditionner nos héritages, et à travailler à défuser les expériences traumatiques afin qu’elles ne soient plus un poids mort dans notre présent.
Je ne sais pas vous, mais je me suis souvent entendu dire : “mais en fait, qu’est ce que tu ressens ? Pourquoi tu le ressens ?”
Sauf que, lorsqu’on manque de conscience de soi, lorsqu’on a pas ou plus les outils pour faire ce travail seul.e, chercher à rationaliser ces émotions est un travail quasi-impossible à mener.
Sur le moment, on va pouvoir être apaisé ; on va pouvoir “mieux” gérer la situation à laquelle on est confronté. Mais c’est sans compter le prochain obstacle, qui va nous remettre exactement dans la même position.
Pourquoi et comment la Kinésiologie peut vous accompagner ?
La kinésiologie, en tant que pratique holistique, offre une approche unique.
Elle se base sur le principe que le corps et l’esprit sont interconnectés et que les émotions non résolues peuvent se manifester par des déséquilibres physiques.
La kinésiologie peut aider :
- à identifier les émotions bloquées ou refoulées
- à mieux comprendre ces émotions et leur impact sur le corps.
- à libérer les tensions émotionnelles et rétablir l’équilibre énergétique, favorisant ainsi un état de bien-être général.
La kinésiologie ne permet pas d’apprendre à mieux gérer ses émotions, mais elle vous (re)donne les outils nécessaires à l’intérieur de vous pour permettre à toutes vos émotions d’exister de manière saine.
Ainsi, vous serez capable d’utiliser la colère quand cela est justifié, d’accueillir votre tristesse, quand vous vivez une situation émotionnellement difficile, et de ressentir à l’intérieur de votre corps ces émotions.
En les ressentant et en leur laissant la place qui leur convient, elles deviennent ensuite vos alliés.
En résumé
- Aucune émotion n’est négative en soi,
- C’est même plutôt sain de pouvoir utiliser et ressentir toute les émotions à notre disposition,
- Ce n’est pas être faible ou défaillant de ressentir ce qui va déranger l’autre.
- Lorsqu’on ressent de manière forte une émotion, sans raison apparente ou qu’on arrive pas à se calmer, il faut plutôt y voir un signe que notre corps et notre esprit nous alerte sur quelque chose d’important concernant des besoins non satisfaits, des limites, ou des croyances bien ancrées.
Lorsqu’on arrive à reconnaître et écouter nos émotions, c’est le premier pas vers une meilleure compréhension de soi et un épanouissement personnel.
Vous pouvez retrouver d’autres ressources sur Instagram @merciamesacquis.
